Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Séduction et oppression

04/03/2009 09:17

Séduction et oppression


Eh oui, nous y sommes ! Période électorale oblige, tous les partis font de l’Europe par ci et par là… Je me souviens il y a quelque mois de la réaction d’un responsable socialiste local qui, alors que je distribuais un tract dénonçant tous les travers de cette Europe me dit en substance qu’il était encore tôt pour parler d’Europe car l’échéance électorale n’était pas encore là. Que dire ? Doit – on attendre l’échéance pour soulever les problèmes d’une Europe qui ne marche pas ? C’est faire peu de cas des femmes et des hommes qui souffrent des injustices engendrées par cette Europe ! Mais maintenant, l’échéance étant proche, les grands partis mettent les bouchées doubles et eux seuls ont désormais le droit de parler d’Europe dans les médias… L’UMPS s’est octroyé les « 4 vérités » de France 2 toute la semaine dernière et ces lundi et mardi courant. La voix du nord est un peu plus large mais avec des choix dirigés : seul s’y expriment les partis pro-Bruxelles… Pas de souverainiste, circulez, y a rien à voir ! Et que disent – ils ces partis ? Revoir l’Europe pour l’UMPS, juste mais vague ! Virez Barroso pour les Verts, cela fait des années qu’à DLR nous le disons et jusqu’ici, il n’avait pas l’heure de déranger quiconque ! Alors pourquoi maintenant ? Deviendrait-il l’agneau expiatoire sacrifié sur l’autel de la victoire aux Européennes pour ces chantres de l’ultra-libéralisme camouflé ? Non décidément, ils sont encore plus écoeurant quand ils parlent de l’Europe que lorsqu’ils n’en soufflent mots ! Virons tous ces mauvais représentants de la volonté populaire ! Travaillons à la victoire des représentants sincères et honnêtes que proposent Debout La République pour qu’enfin naisse une nouvelle Europe plus juste, plus humaine pour ses ressortissants et plus ferme face aux agressions de l’Ultra-libéralisme mondial. Ce ne sera pas facile tant les forces de l’Ultra - libéralisme néfastes à la France sont en réaction. Ils abondent les médias d’une Europe soit disant positive et empêchent tout autres sons de cloches de s’exprimer… Bref séduction et oppression semblent être devenues les 2 mamelles de l’Europe !

PW



Commentaire de Anthéa (04/03/2009 10:02) :

Au Parlement, Bernard Accoyer réclame une application "anticipée" du traité de Lisbonne.Le Parlement italien a déjà adapté son règlement pour anticiper ces dispositions, "comme si le traité était déjà ratifié, a indiqué Gianfranco Fini, président de la chambre des Députés."Il faut anticiper pour être prêts avant même l'adoption du traité", a estimé Miloslav Vlcek, président de la Chambre des députés tchèque, dont le pays préside l'UE depuis le 1er janvier 2009. Ainsi, après le coup d’Etat simplifié du 4 février 2008, un nouveau coup d’Etat se prépare. Cette fois, il s’agit de faire appliquer un traité européen, qui n’a été ratifié ni par l’Irlande, ni par la République Tchèque. A nouveau, l’Union Européenne nous démontre qu’elle n’est qu’un rouleau compresseur qui écrase les peuples, ne prêtant aucunes attentions à ce qu’ils pensent et bafouant leur volonté même quand celle – ci est exprimée par le suffrage universel.


Commentaire de Pro-Rigolat (04/03/2009 10:25) :

Vous parlez de souverainisme dans votre article, alors pourquoi partez vous seul dans cette élection ? Une alliance avec les Villièristes et le RIF ne serait –elle pas plus judicieuse ?


Commentaire de Et ceterum censeo Carthaginem esse delendam (04/03/2009 10:43) :

Désolé de faire du hors-sujet, quoiqu’à la réflexion, je ne le suis pas tant que cela, mais la tendance actuelle en ce pays est un retour du racisme le plus brut tendance Vichy. Le gouvernement tente un tour de passe-passe suicidaire en laissant croire que le problème antillais puise d’abord son origine dans une politico-ethnique et abonde financièrement là où il faudrait de la poigne républicaine pour faire cesser une situation d'exploitation inconcevable de la majorité des habitants par une poignée de fortunés nostalgiques du colonialisme. Le problème guadeloupéen est strictement identique au problème de la métropole. Une poignée de dominants qui s'en mettent plein les poches et face à eux, une majorité silencieuse qui triment sans sourciller pour gagner à peine de quoi « survivre ». C'est justement cela que Sarkozy veut masquer à tout prix. Le résultat de cette manoeuvre indigne d'un élu républicain, mais l’est –il vraiment dans son for intérieur ?), c'est qu'une majorité de Français considèrent aujourd'hui qu'il faut larguer ces départements parce qu'ils coûtent excessivement chers à la communauté française , communauté à laquelle ils appartiennent entièrement. Cette situation est très dangereuse pour l'équilibre, non seulement des DOM, mais aussi de la métropole. Ne nous voilons pas la face, c'est du racisme pur. C'est le résultat du Sarkozysme, forme raffinée du facisme ultra - libéral qui détruit cette nation de façon ordonnée, programmée, pour la livrer définitivement aux intérêts de la mondialisation, incarnée en Europe par la mise en place d'une supranationalité forcée. Les peuples se meurent en se divisant.


Commentaire de CQFD (04/03/2009 10:49) :

On sait tous pertinemment que cette Europe est pourrie, vendue aux intérêts privés par l'intermédiaire des lobbies internationaux. La question ne se pose même plus, il faut quitter cette épave européenne. Et vite.


Commentaire de DLR1(Canal Historique) (04/03/2009 11:16) :

Bien sur, une union DLR/MPF/RIF sur le papier nous donnerait plus de chance de décrocher des sièges au parlement européen… Mais ce n’est pas notre unique but ! Nous ne perdons jamais de vue que notre première motivation est la défense des citoyens français et au-delà des citoyens européens face à ce monstre qu’est devenu Bruxelles… Que partageons nous avec le RIF et le MPF. Un rejet de l’Européisme et puis … rien ! Ils sont toujours à bougonner à brandir la France éternelle sans réfléchir aux solutions à apporter. Nous nous apportons une tierce formule : une confédération de nations libres collaborant librement sur des projets communs. En plus, renouer des liens avec le MPF ce serait indirectement renouer avec l’UMP et Sarkozy. Alors oui, nous aurions accés a de multiples financements pour cette campagne, mais nous y laisserions notre âme ! DLR n’est pas un parti de droite et ne le sera pas, de même qu’il n’émarge pas non plus à gauche où dans un pseudo-centre : DLR c’est d’abord un parti qui veut servir la France et ses habitants et qui prend pour exemple le Général De Gaulle qui toute sa vie durant a servit cette noble cause. Il y a actuellement trop de différences entre le RIF/MPF et DLR pour envisager une quelconque alliance ! Les Français ne nous le pardonnerait pas.





Protectionnisme européen, euro-bouclier ou euro-fardeau, Eloi Laurent revient sur l’Europe dans la crise

03/03/2009 15:56

Protectionnisme européen, euro-bouclier ou euro-fardeau, Eloi Laurent revient sur l’Europe dans la crise


L’intégralité du débat avec Eloi Laurent, mercredi 11 février 2009.

Tom : Les mesures protectionnistes ne sont-elles pas des mesures à court terme qui ont historiquement démontré leur inefficacité sur le long terme ?

Eloi Laurent : C’est une question un peu technique, mais je vais la prendre dans un sens général. La question de l’efficacité économique des mesures protectionnistes est débattue parmi les économistes au moins le tout début de la révolution industrielle, et jusqu’aux développements les plus sophistiqués de la théorie du commerce international. Par exemple, un des arguments développés par Hamilton et List, aux XVIII et XIXe siècles, concerne les industries dites "naissantes" ou dans l’enfance.

L’argument de ces auteurs était que si l’on protège une industrie pour qu’elle puisse se développer et affronter la concurrence internationale, on lui évite une mort prématurée et on s’assure un avantage comparatif pour des décennies. Cet argument de l’industrie naissante montre que certaines mesures protectionnistes peuvent être efficaces à long terme. N’oublions pas que les Etats-Unis ont été très protectionnistes quasiment jusqu’en 1950, et que la croissance y a été très forte.

John : Y a-t-il une vraie montée des menaces protectionnistes dans le monde ?

Eloi Laurent : C’est une question difficile à trancher en l’état, car il y a des signes qui peuvent se muer en risques et en politiques protectionnistes très vite. Pour autant, à l’heure où nous parlons, les mesures protectionnistes effectivement prises sont limitées. L’alerte la plus sérieuse est venue des Etats-Unis, avec cet amendement visant à acheter américain dans le paquet budgétaire en discussion au Congrès. Il a été écarté sans être pour autant retiré du projet.

Une autre menace inquiétante concerne l’Union européenne et les dissensions de plus en plus vives entre les Etats membres. Mais parler de protectionnisme entre pays européens montre bien l’étiage auquel est parvenu le débat économique en Europe. Il s’agit de partenaires commerciaux qui coopèrent ensemble, pour certains depuis cinquante ans, sous une loi commune. Certaines mesures peuvent être dérogatoires à la loi commune, mais je ne crois pas que l’on puisse parler à leur sujet de protectionnisme.

Une dernière question concerne les taux de change, et là aussi, le signal le plus dangereux est venu des Etats-Unis, qui semblent de plus en plus préoccupés par le niveau de la monnaie chinoise. Ce dernier exemple montre bien pourtant que l’interdépendance économique est pour l’instant un frein déterminant à la montée du protectionnisme, car on voit mal les Etats-Unis s’attaquer à leur principal créancier alors même qu’ils s’apprêtent à engager plus de 2 000 milliards de dollars de dépenses.

Siela_1 : Est-ce que ce sont les mesures protectionnistes prises par les Etats à la suite de la crise des années 30 qui ont accentué la crise, notamment par la chute du commerce international ?

Eloi Laurent : Certainement. La Grande Dépression n’est pas née de la montée du protectionnisme dans l’entre-deux-guerres, mais a été aggravée par elle. La chute très brutale du commerce mondial, dont le volume a été divisé par trois entre 1929 et 1934, est la conséquence directe du vote par le Congrès américain de la loi Smoot-Hawley en 1930.

Goulp : Le vrai obstacle à un protectionnisme européen, qui s’impose d’évidence, c’est le cavalier seul de l’Allemagne ("Je vends aux Chinois, vous achetez chinois"). Pour E. Todd, le seul moyen d’en sortir c’est de sortir de l’euro si Berlin persiste dans son refus. Qu’en pensez-vous ?

Eloi Laurent : Cette question du protectionnisme européen est à la fois intéressante et, à mon sens, mal posée. En moyenne, les pays européens consacrent les deux tiers de leurs échanges internationaux à des échanges au sein de l’Union européenne. Si l’on parle d’un protectionnisme aux frontières de l’Union européenne, il ne porterait donc que sur un tiers des échanges extérieurs.

La véritable question – mais c’est aussi celle que vous posez – est celle d’une politique macroéconomique active et réactive au sein de l’Union européenne. C’est aussi celle d’un Etat-providence redéfini et mieux à même d’absorber le choc de l’ouverture internationale. Prenons un exemple précis : l’évolution de la part des salaires dans la valeur ajoutée dans les pays européens a été bien plus affectée entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, période correspondant à l’achèvement du marché unique européen, que du milieu des années 1990 à aujourd’hui, période correspondant à l’intégration des pays émergents au commerce international. C’est donc au sein de l’Union européenne que se pose la question des inégalités liées au commerce international et, de manière marginale, à ses frontières.

J’ajoute que l’Union européenne a un rôle capital à jouer dans la résolution de la crise actuelle et que pour l’instant elle fait cruellement défaut. Alors que l’Europe devrait être le laboratoire de la coopération et de la coordination, elle est l’épicentre de la confusion, voire de la confrontation. Cette crise fracture l’Europe du nord au sud et de l’est à l’ouest. C’est cette dimension interne à l’Europe qui me préoccupe bien plus que la dimension externe.

L.V. : Pourquoi les pays de l’UE n’ont-ils pas réussi à se mettre d’accord sur des mesures de relance coordonnées ?

MTER_1 : Comment expliquer l’absence de coordination des Etats ? Si l’on prend l’exemple de la France et de l’Allemagne, comment expliquer le fait que chaque pays parte en ordre dispersé ?

Eloi Laurent : Il y a deux types de réponse à ces questions. La première vise à incriminer les hommes et les femmes, ou encore les joueurs. La seconde vise à incriminer les règles du jeu. C’est cette dernière réponse qui me paraît la plus pertinente. Nous payons aujourd’hui au moins une décennie, sinon deux, d’absence de réflexion sur les bonnes institutions économiques européennes.

Un fait me paraît particulièrement frappant : l’Europe n’a commencé à peser sur cette crise qu’au moment du sommet de l’Elysée à la mi-octobre. Or, ce sommet réunissait l’Eurogroupe au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, institution qui n’existe même pas dans les traités européens. Autrement dit, l’Union européenne, et plus encore la zone euro, paie aujourd’hui au prix fort une longue, trop longue complaisance à l’égard d’institutions de politique économique beaucoup plus disciplinaires que coopératives. Autant la crise financière a pu surprendre les économistes, autant la paralysie, voire la cacophonie, européenne était écrite dans les traités européens. Il suffit de relire Jean-Paul Fitoussi.

Matthieu974 : Quelle instance internationale pourrait permettre de contrebalancer la globalisation de l’économie ? Un FMI revisité ? Une nouvelle instance ?

Utilisateur2 : Pensez-vous que l’option "Gouvernement Mondial" soit une option que Jacques Attali serait loin d’être le seul à partager ?

Eloi Laurent : Le FMI est sans doute – et c’est paradoxal – l’institution centrale aujourd’hui d’une éventuelle coopération internationale efficace qui reste encore largement à constituer. C’est paradoxal parce que le FMI était violemment critiqué, et à juste titre, au début des années 2000, et est devenu quasiment marginalisé au milieu des années 2000 du fait de la forte croissance mondiale.

Mais le FMI a été une des seules institutions internationales à faire preuve de lucidité quant à la gravité de la crise au printemps 2008, alors que, par exemple, l’OCDE ou la BCE prédisaient encore une crise limitée dans l’espace et dans le temps. La question capitale était d’apprécier que la crise n’était pas américaine, mais également européenne, et que le découplage entre pays développés et pays émergents était une chimère.

Le FMI a donc gagné une nouvelle légitimité du fait de sa lucidité. Il a par ailleurs retrouvé toute son importance comme pompier de l’économie mondiale du fait de la crise financière et du nombre de pays, souvent petits et très ouverts aux échanges internationaux, qui viennent frapper à sa porte.

Enfin, le FMI pousse depuis le sommet du 15 novembre à New York, sommet du G20, les pays, notamment développés, à tenir leurs engagements de relance et de coopération. Tout cela fait du FMI le lieu privilégié d’un gouvernement économique mondial. Il s’agit en somme de revenir à la vocation première de cette institution, créée en 1944 et instituée en 1945 avec, à l’époque, comme préoccupation fondamentale de ne jamais laisser une récession dans un pays déborder sur les autres pays. Bien entendu, le monde a changé à partir de 1971, et la doctrine du FMI a elle-même changé dans les années 1980, mais à l’origine, le FMI avait pour mission essentielle de venir en aide à un pays en crise économique pour éviter que la croissance mondiale en soit affectée. C’est très exactement ce qu’il s’agit de faire aujourd’hui.

Siela_1 : Faut-il transformer le FMI en Banque centrale mondiale avec la fonction de prêteur en dernier ressort ?

Eloi Laurent : C’est une question qui rejoint la précédente. Au moment où le système de Bretton Woods était en place, entre 1944 et 1971, le FMI avait en charge non seulement la question des éventuelles crises financières, non seulement celle de l’équilibre des balances des paiements, mais aussi la question du taux de change. A en juger par les dernières déclarations d’Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, celui-ci ne souhaite pas que les questions monétaires soient pour l’instant mises sur la table. Mais ces questions de taux de change se poseront tôt ou tard.

Rik Rak : Vous avez publié avec Jean-Paul Fitoussi "La Nouvelle Ecologie politique", sur le développement durable. Que pensez-vous des premières mesures prises par les gouvernements, aux Etats-Unis et en France, en faveur de l’investissement dans les "green tech" ? Le secteur de la "croissance verte" et des nouvelles technologies de l’environnement peut-il devenir l’un des piliers de la relance de l’économie mondiale ?

Eloi Laurent : Je le crois. A vrai dire, j’en suis même convaincu. Mais je trouve que pour l’instant, l’Union européenne, qui est pourtant le leader mondial en matière de lutte contre le changement climatique, est très en retrait et que, même, on peut envisager que les Etats-Unis rattrapent le retard accumulé au cours des deux mandats de George W. Bush si l’Union européenne ne reprend pas le leadership. Il s’agit pour les pays européens de relancer leur économie pour la changer.

Une question essentielle à cet égard est celle de la taxe carbone. Le baril de pétrole est aujourd’hui à un niveau tel qu’il est plus que jamais opportun d’introduire dans le système fiscal, en particulier en France, un prélèvement sur les énergies fossiles. On pourrait en contrepartie diminuer les prélèvements sur le travail, ce qui viendrait soutenir l’emploi au meilleur moment.On pourrait également envisager des investissements massifs dans le bâtiment et le logement durable.

Tout cela – et je parle pour la France – est possible, est prévu, est même chiffré. Cela s’appelle le Grenelle de l’environnement. Je ne comprends pas pourquoi ce programme majeur n’est pas au centre de l’effort de relance français. La France pourrait même montrer l’exemple au plan européen à partir de ce modèle.

Siela_1 : Le plan de relance de la France est-il à la hauteur de la crise que nous traversons ? Fallait-il relancer la consommation ? PulseUltra : La France serait-elle en mesure de rétablir une politique protectionniste ?

Eloi Laurent : Pour ce qui est de la deuxième question, à l’évidence, non. La France est doublement contrainte par ses engagements européens – et on a bien vu que par exemple la République tchèque entend les lui rappeler – et elle est également contrainte par ses engagements internationaux, en l’occurrence son appartenance à l’Organisation mondiale du commerce.

Cela étant, on se méprend en pensant que l’OMC interdit toute mesure protectionniste. Il est par exemple prévu dans la charte de l’OMC qu’un pays puisse prendre des mesures protectionnistes pour des motifs environnementaux. Cela rejoint une question antérieure sur le protectionnisme européen, en l’occurrence il me semblerait tout à fait justifié sur la question environnementale. D’ailleurs, des centaines de produits sont arrêtés chaque année aux frontières du marché unique sur cette base.

Pour ce qui est de l’effort de relance français, il me paraît sous-dimensionné compte tenu de l’ampleur de la crise. J’ai d’ailleurs l’impression plus générale que les pays européens sont engagés dans une course de lenteur visant à leur permettre de devenir des passagers clandestins de la relance américaine. D’où les humeurs protectionnistes des Etats-Unis. C’est une spirale vicieuse dont seule l’Europe peut sortir le monde en s’engageant dans un effort de relance, monétaire et budgétaire, à la hauteur de l’enjeu. Il faut espérer que le sommet convoqué à la hâte pour le 1er mars permette un pas résolu dans cette direction.

Siela_1 : Que pensez-vous de la baisse du taux de TVA pratiquée par Gordon Brown ? Est-ce une solution généralisable à toute l’Europe ? Faut-il l’accord unanime des 27 ?

Eloi Laurent : Cette mesure, qui a été vivement critiquée par l’Allemagne et par la France, me paraît tout à fait défendable, et ce d’autant plus que, précisément, elle visait à montrer la voie aux autres pays européens pour soutenir la consommation. Il existe bien entendu des arguments en défaveur de cette mesure, dont le plus pertinent me semble être le contexte déflationniste actuel, mais la TVA est un des rares instruments que les Européens ont en commun, et même si la consommation n’a pas chuté dans les mêmes proportions dans chaque pays, ce serait au moins un signe d’entente et de coopération. Peut-être que l’effet serait du coup davantage symbolique qu’économique, mais les symboles d’union européenne se font bien rares ces derniers temps.

Goulp : On lit ça et là que les droits de douane moyens de l’UE sont de 4 % contre 8 % pour l’Alena, par exemple. Confirmez-vous ? Et comment expliquer que l’UE accepte d’être la "variable d’ajustement" du commerce mondial, comme l’a à juste titre dénoncé Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle (mais sans rien faire ensuite) ?

Eloi Laurent : Le chiffre que vous donnez n’est valable que pour les produits manufacturés. Les pays développés dans leur ensemble ont vu les droits de douane se réduire d’un facteur 10 des années 1940 à aujourd’hui, et le commerce international a été multiplié par un facteur 22 au cours de la même période.

Mais n’oubliez pas qu’un certain nombre de biens restent protégés à un niveau plus élevé. C’est notamment le cas des biens agricoles, qui sont en moyenne quatre fois plus protégés que les biens manufacturés. N’oubliez pas non plus que les services ne représentent que 20 % du commerce mondial et européen.

En réalité, le débat entre protectionnisme chimiquement pur et libre-échange chimiquement pur n’a pas beaucoup de sens. Il n’y a que des situations hybrides, et le rapport d’un pays à la mondialisation est fait d’un ensemble d’ouvertures et de protections. La question est de savoir sur quelle base s’appuie la protection ou l’ouverture, quelle est sa légitimité. Par exemple, des millions d’emplois en France sont légalement interdits aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne. C’est une discrimination de droit qui est à mon sens très contestable. A l’inverse, certaines protections ne sont aujourd’hui pas assez développées. C’est par exemple le cas des protections qui s’appuieraient sur un motif environnemental ou social.

David_Miodownick_1 : L’euro a-t-il été un bouclier anti-crise ?

Eloi Laurent : C’est une question très intéressante. A l’évidence, oui, l’euro a protégé les pays de la zone des violentes secousses financières de ces derniers mois. Mais je crois, puisque nous fêtons le 10e anniversaire de la monnaie unique, qu’il faut aller plus loin. L’euro a-t-il été un facteur de prospérité pour les pays qui l’ont adopté ? Je crois que l’euro a apporté la stabilité, mais pas la prospérité. Il est par ailleurs très troublant que les citoyens européens se plaignent du niveau de l’inflation, qui est présenté comme le plus grand succès économique européen.

En réalité, cette revendication masque celle du pouvoir d’achat, c’est-à-dire de l’évolution des salaires, de l’emploi, de la qualité de l’emploi et de la croissance des niveaux de vie, autant de variables qui ne montrent pas un jour aussi favorable que celui de l’inflation nominale.

La vraie question pour la zone euro est aujourd’hui celle de sa cohésion, et elle est double : les pays de la zone sont-ils suffisamment unis par des institutions efficaces ? et les citoyens de la zone euro sont-ils suffisamment convaincus des bienfaits de l’intégration monétaire ? A ces deux questions, malheureusement, il faut répondre par la négative. L’euro est donc un bouclier, mais c’est un bouclier qui est en train de se fissurer.

Chat modéré par François Béguin






Quand un des piliers de notre République s’effondre

02/03/2009 19:25

Quand un des piliers de notre République s’effondre


par Philippe Julliard, Conseiller National DLR

L’éducation est une composante essentielle de notre pacte républicain. En effet, sans elle, il n’y a pas de citoyens. Et pendant que les manifestations perdurent, nos élites s’entêtent et continuent de démanteler notre système éducatif : suppression de postes, allégement des emploi du temps sans contrepartie, suppression de la carte scolaire... sont autant de coups portés à l’école française, déjà à genoux.

Et aujourd’hui, c’est l’enseignement supérieur qui fait les frais de la politique de nos gouvernants. Pourtant, les promesses de la loi Pécresse semblent bien alléchantes :

- conduire 50% des jeunes vers un diplôme de l’enseignement supérieur et donner aux jeunes des formations qualifiantes qui leur assurent un avenir professionnel ;

- donner à l’université française les moyens et la liberté indispensables pour être plus réactive et plus agile dans la compétition mondiale de la connaissance ;

- renforcer les formations des enseignants pour une meilleure réussite des étudiants et pour développer l’attractivité des métiers de l’enseignement universitaire.

Or, malgré tous ces objectifs louables, jamais réforme n’a autant secoué le milieu universitaire qu’elle est censée pourtant soigner. Comment comprendre ce soulèvement soudain ? N’est-ce là que l’expression du conservatisme d’un milieu des plus corporatiste ? Comment comprendre que se côtoient dans la rue et sous les mêmes banderoles les enseignants d’Assas et de Nanterre ?

La raison de cette colère est très simple : sous couvert de bonifier l’université française, la loi Pécresse ne fait en réalité que la sacrifier sur l’autel de l’élitisme et de l’oligarchie. Tout d’abord, la décentralisation de l’enseignement supérieur que cette loi met en place porte atteinte à l’existence même d’un service public national de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les universités se retrouveront ainsi mises en concurrence comme de simples entreprises. L’enseignement supérieur ne relevant plus d’une politique nationale, certains établissements continueront leur essor au détriment des autres, remettant ainsi en cause le principe d’égalité. De plus, la gestion locale de la carrière des enseignants (par le président de l’université et non plus le CNU) laissera le champ libre au népotisme. Ce phénomène territorial de décentralisation universitaire portera également atteinte aux conditions égalitaires de travail et de rémunération du personnel concerné.

Ensuite, ce projet de loi dévalorise de manière criante la recherche. Dans son discours du 22 janvier, Nicolas Sarkozy traitait déjà avec mépris les chercheurs qui ne publiaient « pas assez ». Mais peut-on exiger d’un chercheur des objectifs chiffrés ? Peut-on lui leur imposer des critères de rentabilité ? Notre président de la République, qui aime tellement les chiffres, devrait savoir que la France se place au 6éme rang mondial d’après le classement de Shangaï, en 5éme place au niveau des publications, et le CNRS, quant à lui, est le 1er pôle de recherche européen. C’est dire à quel point la recherche française et l’enseignement français sont mauvais. Mais pour que ce tableau soit complet, il convient de rappeler que nos enseignants-chercheurs parviennent à ce classement des plus honorables malgré un investissement de l’Etat qui, lui, ne se situe qu’au 18éme rang mondial.

Ce serait donc plus d’un manque de moyens et d’ambition politique que d’une perte de qualité de nos chercheurs dont souffrirait notre enseignement national. L’investissement privé en la matière est une bonne chose mais, là encore, la prudence est de mise. L’enseignement supérieur peut-il vraiment être lié, sinon tenu, par des capitaux et des ambitions privés ? Certes, l’apport de financements privés peut être favorable au service public si, comme un véritable mécénat philanthropique, il n’induit aucun lien entre le donateur et le receveur. Mais pour autant l’Etat ne doit pas se désengager de son action en la matière. Le financement privé doit demeurer un accessoire afin d’éviter aux directeurs d’UFR et aux présidents d’universités de se transformer en chefs d’entreprises ou autres VRP.

Quant à la formation des enseignants, la politique de réforme des IUFM, ainsi que des concours CAPES et CAPE, fait de la suppression de postes dans la fonction publique la seule variable d’ajustement du gouvernement. De 2002 à 2012, 140.000 postes devraient avoir disparu dans l’Éducation nationale, dont 35.000 entre 2007 et 2009. Or la seule suppression de l’année de stage en IUFM permettra d’économiser 15.000 postes. La masterisation de la formation des enseignants est en fait une arme de destruction massive dirigée contre les fonctionnaires

En effet, les directeurs d’IUFM et le gouvernement ont prévenu depuis longtemps que les masters seraient délivrés non seulement aux étudiants admis aux concours de recrutement de la fonction publique, mais aussi à d’autres ayant échoué au concours mais dont le niveau aux « partiels » correspondrait aux attentes des formateurs. Apparaîtra ainsi une nouvelle catégorie, les « reçus–collés » (reçus au master, collés au concours) qui, contrairement aux anciens maîtres-auxiliaires, aura reçu une forme de certification pédagogique. On verra donc grossir considérablement le volant d’enseignants précaires, dans un premier temps utilisés comme une variable d’ajustement, puis dont l’usage se généralisera petit à petit. Ces professeurs précaires seront recrutés directement par les établissements, dont les proviseurs et les principaux verront leurs prérogatives étendues, comme la loi LRU l’a fait pour les présidents d’université. Dans ces conditions, le maintien de fonctionnaires dans l’Éducation nationale apparaîtra comme une anomalie à laquelle il sera facile de mettre fin, comme ce fut déjà le cas à La Poste ou à France Télécom, mais aussi dans les établissements d’enseignement de la plupart des pays d’Europe.

En réalité, c’est un enseignement supérieur à deux vitesses qui est en train de voir le jour dans notre pays. Les établissements qui n’arriveront pas à suivre deviendront de simple collèges universitaires où seul le diplôme de licence sera délivré et ce, uniquement dans les matières classiques (comprendre rentables). Gageons que les plus grandes universités parisiennes parviendront à se préserver de la tourmente, contrairement aux établissements de provinces qui, eux, ne devront leur subsistance qu’à l’ouverture d’un UFR Coca-Cola, McDonald, Axa...

Notre gouvernement continue ainsi à démanteler un à un les piliers de notre République. Hier, France Telecom et EDF-GDF. Aujourd’hui La Poste et l’enseignement. Demain, qui sait ? La santé sera peut-être à son tour sur le banc des accusés. Restons vigilants.



Commentaire de magister dixit (03/03/2009 09:01) :

Sarkozy réinvente le servage sauce ultra-libérale... Les serfs d'hiers sont aujourd'hui les étudiants qui devront toutes leur vie durant obéissance à leurs nouveaux seigneurs mués en Entreprises (Fast Food, Grande distribution, etc...)





Les pêcheurs européens sacrifiés !

27/02/2009 14:07

Les pêcheurs européens sacrifiés !


Si l’Union européenne est aussi impopulaire chez les peuples d’Europe, c’est bien car les instances européennes qui se sont emparées du pouvoir ne servent plus les intérêts des européens et que les gouvernements ont totalement démissionné. 

Ma rencontre avec les pêcheurs de Boulogne sur Mer a été à cet égard édifiante. Les pêcheurs se voient imposer des quotas de pêche draconiens qui entraînent le démantèlement de la flotte.
Cette mesure imposée par la Commission avec l’accord des gouvernements s’explique par la diminution des ressources halieutiques. Les pêcheurs accepteraient ces quotas s’ils étaient sûrs que les mesures de contrôle scientifique sont objectives.
 Ce n’est malheureusement pas le cas. Les mesures s’effectuent de jour alors que les pêcheurs savent depuis toujours que les poissons sont plus nombreux la nuit. Certaines espèces font l’objet de quotas, pas d’autres. 

Mais le plus grave est ailleurs. Les pêcheurs ne comprennent pas pourquoi la Commission leur impose des quotas aussi modestes qui ne leur permettent plus de vivre, alors que cette même Commission autorise dans le cadre d’accords internationaux des quotas très supérieurs à la Norvège. 

Ainsi pour le cabillaud, la Norvège bénéficie d’un quota de 450 000 tonnes alors que la France n’en bénéficie que de 25 000 tonnes.  Mais le comble est que les chalutiers norvégiens vont vendre leur cabillaud sur les marchés de l’Union européenne.  On retrouve là l’éternelle bonne volonté de Bruxelles, si désireuse de soi-disant montrer l’exemple aux autres, posture à la fois angélique et hypocrite, servant à masquer son esprit de capitulation, qui se traduit systématiquement par le fait que les Européens sont les cocus de ces marchés de dupes.
Une monnaie surévaluée, des droits de douanes inférieurs à ceux pratiqués par les zones concurrentes (à commencer par l’ALENA – Etats-Unis, Mexique, Canada – dont les droits d’entrée pour les produits manufacturés s’élèvent à 8% contre 4% seulement aux portes de l’UE), des accords agricoles où l’Europe s’interdit de produire ce dont elle a besoin (calamiteux accords de Washington de 1994), un GPS européen (Galiléo) qui a renoncé aux fréquences les plus fiables sous la pression américaine, condamnant toute application militaire, etc. 
Et donc aussi, des quotas de pêche ridicules accordés à la France pendant que des quotas gigantesques ont été lâchés à la Norvège en échange d’on ne sait quelle contrepartie, profitant à on ne sait quel pays ou entreprises… 
La Commission de Bruxelles, les Etats membres sans rivages maritimes, ignorent-ils donc l’importance majeure de maintenir des activités de pêche et des « gens de mer » pour des pays comme la France ? 
Au vrai, peu importe, ils n’en ont rien à faire et c’est bien pourquoi ils s’empressent de sacrifier nos intérêts pour servir les leurs. 
Voilà une belle illustration (une de plus, hélas) de ce qu’est en réalité la « solidarité européenne », imposture qu’on jette fréquemment à la figure aux euro-critiques en les accusant d’être d’odieux nationalistes. Mais est-il nationaliste, ce patron-pêcheur rencontré dans le Pas-de-Calais, qui m’expliquait que le second semestre 2008 avait été tellement mauvais qu’il avait dû verser à ses marins des salaires inférieurs au minimum légal ?
Et il s’en trouvera encore à Paris et à Bruxelles pour s’étonner que la révolte gronde…
NDA


Commentaire de manéthon (27/02/2009 14:14) :

NDA a raison mais quel intérêt y-a-t-il à continuer de grogner contre cette Europe ? N’est – il pas temps de changer d’option et de choisir une issue salvatrice pour la France si cette Europe se fait contre nos intérêts? Il est temps de choisir entre l'indépendance nationale ou la supra nationalité européenne. Les deux associés ensembles étant devenus irréalisable !


Commentaire de commando D7 (28/02/2009 17:10) :

Cette Europe est morte, tous les peuples européens la rejettent. Le mieux c’est de l’enterrer pour reconstruire une autre Europe constituée d’une coopération d'Etats indépendants qui travailleraient en commun sur des domaines particuliers (recherche, espace, énergie, …) tout en laissant chaque pays décider du reste comme il l'entend.(lois régaliennes, vie sociale…) En gros il convient de supprimer la commission des eurocrates de Bruxelles et de réécrire les traités. Voilà l’unique avenir pour l’Europe


Commentaire de DLR1 (canal historique) (01/03/2009 18:30) :

à Comando D7 NDA ne dit pas autres choses, mais il amène également le fameux "Plan B" qui contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, a toute sa place dans le débat actuelle ...





Oui au monopole de la Poste !

26/02/2009 08:30

Oui au monopole de la Poste !


L’avenir du service public de la Poste inquiète bon nombre de nos concitoyens pour qui, notamment dans les zones rurales, le facteur est devenu le seul lien avec la collectivité.

A la différence d’autres pays européens notre territoire a une densité faible qui oblige à un effort du service public pour maintenir une présence forte.

A juste titre, le changement de statut de la Poste ne peut qu’inquiéter. La transformation en société anonyme ouvre en effet la porte à une privatisation partielle conduisant à la réduction des obligations de service public (réduction qui a déjà été amorcée d’ailleurs, comme en témoigne les files d’attente dans les bureaux de poste et la dégradation des services aux particuliers).

Le Président de la République s’est engagé solennellement à laisser 100% du capital à l’Etat mais comment les syndicats pourraient-ils y croire après les précédents de France Télécom et GDF, où Nicolas Sarkozy, alors Ministre des Finances, avait promis la main sur le cœur que jamais l’Etat ne laisserait s’engager une privatisation, avant de se dédire sans plus d’explication ?

Mais au-delà de ce débat, la vraie question concerne la libéralisation du marché postal acceptée par le gouvernement à Bruxelles. Car, comment demander à la Poste, publique ou non, d’assurer le service public à partir du moment où l’on accepte une libre concurrence mettant fin au monopole qui, lui seul, permet que les activités les plus rentables servent à financer celles qui sont déficitaires – les entreprises payant pour les particuliers, les zones urbaines pour les zones rurales, etc.

Par idéologie, la Commission de Bruxelles a cru ou fait croire que la libéralisation de certains secteurs allait faire baisser les coûts. Or, c’est l’inverse qui s’est parfois produit, par exemple pour l’électricité et le gaz. Gardons en effet en tête que le principal objectif de la libéralisation sauvage voulue par Bruxelles est l’arasement des Etats-nations par l’économie, l’uniformisation des sociétés d’Europe par la course au moins-disant économique et social. De même, l’objectif prioritaire de l’euro n’a jamais été le bien-être des Européens, la croissance et l’emploi, mais la création d’un outil technique dont la gestion commune doit forcer les Etats membres à basculer dans la supranationalité politique - une intégration politique par nécessité d’intégration monétaire en quelque sorte.

Certains groupes privés et leurs actionnaires profitent des niches de profit et délaissent les services moins ou non rentables. Il en sera de même de la Poste et, en fin de compte, soit le service public s’effritera, soit le contribuable paiera !

C’est pourquoi, au lieu de se polariser sur la question du caractère public de l’entreprise, il est vital de remettre en cause la politique de déréglementation de l’Union européenne, fondée sur l’ouverture à la concurrence à tout prix. Celle-ci n’est pas partout nécessaire ni souhaitable, comme l’illustre d’ailleurs l’exemple indiscutable de l’US mail, entreprise à 100% publique.

Bien évidemment, les principaux partis politiques ne veulent pas aborder cette question car au fond, du PS à l’UMP, en passant par le MODEM ou les Verts, ils ne remettent pas en cause la libéralisation des marchés ni la règle de la majorité qualifiée qui a mis en minorité au Conseil européen les partisans du service public à la française.

Aux élections européennes nous serons les seuls probablement à oser aborder ce point. Chaque pays doit pouvoir en effet choisir son mode d’organisation du service public !

NDA



Commentaire de manéthon (26/02/2009 09:43) :

Le "parachutage" de François Pérol n'a pas été validé par la Commission de déontologie http://www.lemonde.fr/la-crise-fina... Sarkozy a donc menti… Le personnage commence a se révéler comme un piètre homme d’état à l’image d’un Berlusconi en Italie où d’un Bush aux USA.





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